Rien n’est pour le moment engagé sur cette pollution considérable (25 millions de bouteilles utilisées par jour) que sont les bouteilles plastiques d’eau. D'ici 2040, une solution doit être trouvée.
Dans notre démonstration à partir d'articles et de reportages, vous constatez que les palliatifs à la maladie du plastique s'avèrent peu performant.
Le tri et ensuite le recyclage qui reste partiel est utile à défaut de solution plus rationnelle, mais il donne plus l'impression de se donner bonne conscience et permet ainsi de s'autoriser à consommer sans frein du plastique. Enfin ce principe, dit de "l'économie circulaire" et annoncé comme "vertueux" ne l'est pas autant qu'on veut le dire.
Le tri et le recyclage sert bien "l'économie" en proposant des emplois et même pas mal d'emploi en insertion. Il permet aux grands groupes spécialisés dans le domaine d'en faire une activité lucrative.
Mais encore une fois, c'est le consommateur qui paye, à plusieurs endroits ce dispositif avec en premier lieu l'éco-contribution puis avec les impôts pour la collecte et le traitement des déchets.
Le circuit du déchet plastique est bien "circulaire" pour la partie des déchets récupérés mais aux prix de lourds investissements peu rentables car subventionnés par les collectivités. Il s'agit d'un circuit long et donc producteur de Co2. Nous pensons qu'il est préférable, dans ce domaine aussi, d’aller vers un "circuit court".
Enfin ce dispositif, ne responsabilise n'y le consommateur qui consomme sa limite ni le professionnel utilisateur d'emballage plastique à usage unique qui emballe et sur-emballe sans limite et sans se préoccuper des conséquences de son choix. Il est étonnant que chaque professionnel ne récupère pas ses déchets, par le biais de la consigne par exemple. Il engagerait ainsi une réflexion dans le choix de ses emballages.
L'Etat, les collectivités locales ont fait le choix de "collectiviser" ce problème dont ils ne sont pas à l'origine. Pourquoi le professionnel pollueur n'est pas le payeur ?